dimanche 19 juillet 2015

           [été 2015] en quête du fantastique

            Atelier d'écriture en ligne proposé par François Bon sur le tiers livre
    
                                             2 | marcher dans la maison vide
          
                                         
Kék Tatami par Vojnich Erzsébet



                                           
         Pieds marchent et comptent 27, peut-être 28 (l’odeur est trouble). Descendre les marches sans la main, rambarde rouillée agrippe la chaire et coupe. Quelle dentelle.
La porte massive n’est pas si lourde.
Rien que le noir. Y’a rien à voir là dedans. Les yeux s’agacent. Les yeux s’acharnent, aimeraient bien vous dire. La voix hésite. Un son pour voir matière? Comment ça vibre là dedans. Claquer des mains et voir comment ça revient. Le son s’engouffre. Avancer lentement poser mains du bout des doigts là , sentir tenture molle, douce comme champignon. Et cette fois lancer la voix franchement et marcher pieds haut levés. Ça se rétrécit. On respire plus court mais on y va bras en croix paumes rafraîchies par la pierre humide. Et 14, peut-être 15 (l’odeur est trouble) on ne chute pas on monte et, face, une porte. Un trou grand comme un oeil dans le bois patiné par l’usure. Entrer mais ça ne s’ouvre pas alors on s’y colle de tout son corps dans le trou grand comme un oeil. Peut pas tout voir. Mais ça. Le lit en fer. Le lit est fait (comme on dirait). Millefeuilles de couvertures et draps comme des peaux mortes. Et table (suppose) ne voit que deux pieds mais feuille. Un rayon blanc.             

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