[été 2015] en quête du fantastique
Atelier d'écriture en ligne proposé par François Bon sur
le tiers livre
5 | pour un dictionnaire
Disparaître – Un mot rien à dire neige. On n’y verrait que du blanc on se tairait, vide muet d’un vaste paysage disparaître à ses yeux effacer la tâche au plus vite sauf que. Paysage main sur les yeux caché coucou caché coucou c’est là que j’entends le dísz hongrois (siffler serpents siffler, allonger le i faîtes sonner le s) celui qui dit décor – dísz – pour faire joli faire fête faire ornement et ça fout tout en l’air. Ornée avait-elle disparu ornée comme elle était peau de serpent. Disparaître n’a pas de jambes disparaître c’est y laisser sa peau sans traces dans l’eau on disparaît mort sauf que. Disparaître ne fait pas dans le détail. On peut l’avoir caché dissimulé par qui par quoi mais que fait et pourquoi il ne se laisse pas ranger. Disparaître va et vient. Sauf qu’à la fin à la toute fin quand c’est là que ça commence dans le silence il y a cette main d’un grisâtre obscure qui glisse sur le sol sous la porte fermée rampe de ces doigts rabougris calleux vers la gamelle déposée là. Caché coucou caché coucou
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