[été 2015] en quête du fantastique
Atelier d'écriture en ligne proposé par François Bon sur le tiers livre
4 | compter jusqu’à cinq (rêves)
1, appartement débordant de meubles d’objets de gens de bébés et, désert dégagé déserté seuls quelques bandes de tissus ondulent au sol, présence soubresauts et cette voix: je préfère ne pas rester là, 2, paysage de toute beauté, lumière rare qui inonde et précise à la fois chaque relief; derrière moi un garçon décrit le paysage, métaphore incongrue et bancale qu’il faut que je note mais je m’assoupis avec cette culpabilité flottante et cette paresse accablante de ne pas noter et oublie, 3, deux hommes tremblent terrorisés les yeux fermés ils sont en train de partir mourir, brusquement ma mère nomme l’un d’eux (elle l’a reconnu), il ouvre les yeux il est sauvé; la terreur a tâché leurs vêtements au niveau du nombril, 4, un nourrisson sur un lit en hauteur, je dois tendre les bras pour l’atteindre ne vois pas le corps en entier il est trop haut sa tête la tête surtout et des tuyaux et cette mèche blanche cette grande mèche de cheveux blancs, me reconnaissant, le visage s’éclaire se précipite vers moi tournant son petit corps je ne peux pas seule l’attraper le rattraper le prendre tous ces tuyaux tous ces fils je demande de l’aide il est trop haut il va tomber, 5, un homme une cabine de douche comme une scène de théâtre (changement du rideau, mise en scène), il aime les femmes qu’il regarde à travers son dispositif; des biscuits offerts, gardez les sachets il dit dans un coin de l’installation il y aura tous ces sachets vides comme un monticule du temps passé; je suis l’une d’elle, 6 , cette femme qui me dit 2 heures d’écritures où il ne se passe rien 2 heures sans écrire pour écrire c’est après que ça commence au minimum ces 2 heures d’écriture sans écriture pour écrire, 7, ma main caresse l’étoffe au mur en glissant sur les marches, 8, où sont les bêtes? il n’y a que le bruit des horloges.